Moriganes

« Avant Sioban, il y eut les chevaliers du Pardon qui tentèrent d’éradiquer de l’île ses vieux démons, les Sorcières. Les Morriganes étaient les plus redoutées de ces Sorcières car elles n’avaient rien perdu de la puissance originelle de leur race.
Certains pensaient que les Morriganes avaient disparu, mais il semble qu’une d’elles hante à nouveau les landes. Deux Chevaliers du Pardon, l’expérimenté Sill Valt et le jeune novice Seamus (futur mentor de Sioban), ont pour mission de retrouver et éliminer cette Sorcière, avant qu’elle ne s’enracine et fasse renaître les anciennes superstitions. »
Contrairement a ce qu’on pourrait penser en voyant arriver bien après la fin de la première tétralogie qu’il s’agit la d’un rajout inutile, que l’on cherche à rallonger la sauce, à profiter d’une saga déjà existante. Il n’en est rien. Par bien des aspects, ce nouvel opus surclasse les précédents. Nouveau scénario, nouveau dessinateur, l’atmosphère de Morriganes nous emporte immédiatement dans son univers sombre, aussi sombre que le premier cycle, mais les planches sont infiniment plus belles. Les dessins et les couleurs de Delaby sont superbes éclipsant le dessin un peu vieille école du premier cycle. Par ailleurs, inutile d’avoir lu le cycle de Sioban, car si les clins d’œil sont fréquents, le scénario est parfaitement autonome, car se passant bien des années avant. La saga est elle relancée alors ? Qu’adviendra-t-il au jeune novice Seamus ? Sans donner au lecteur l’attente insoutenable d’une suite, les bases du nouveau cycle sont posées. J’attends la suite.
Mais qu’en est-il de la vision de Morrigan que nous offre cette BD ? Pour ma part, étant donné que Moriganes est écrit avec un seul "r", je pense qu’il s’agit d’un dérivé de "mori gena", "née de la mer", rattachant ces Morriganes ophidiennes aux Marie Morganes, équivalent bretonnes des sirènes.